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Le jeudi 30 mai, Nantes rendra hommage à Michel Ragon, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Écrivain prolifique, poète, critique d’art, spécialiste aussi bien de la littérature prolétarienne que de l’architecture ou de l’urbanisme, ce fils de petits paysans vendéens qui n’a eu longtemps que le certificat d’études en poche était aussi romancier. Certains se souviendront évidemment des Mouchoirs rouges de Cholet ; d’autres accorderont leur préférence à La Mémoire des vaincus, un livre publié par Albin Michel en 1990. Dans cette fresque, Michel Ragon nous mettait dans les pas de Fred Barthélémy, un jeune rebelle qui allait traverser, pour le meilleur et pour le pire, deux moments révolutionnaires du 20e siècle : la Révolution russe et la Guerre civile espagnole.
Nous avons donné carte blanche à Christophe Patillon du Centre d’histoire du travail pour qu’il nous fasse part de ses réflexions sur La Mémoire des vaincus, sur Michel Ragon et la place de l’écrit dans son œuvre…
Suivra une interview de l’auteur d’un « Dictionnaire de l’anarchie » paru aux éditions Albin Michel réalisée en marchant dans la rue (à Nantes) en 2008….