Dans Métaclassique, David Christoffel veut décloisonner la parole sur la musique classique et en repousser les limites. Fabuler, rajeunir, consoler, orner : chaque semaine, l’émission offre une variation radiophonique autour d’un verbe qui sert de ligne de fuite pour une traversée inédite. D’un numéro à l’autre, l’émission accueille des témoignages de musiciens, des entretiens avec des musicologues ou des créations radiophoniques avec des enfants ou des étudiants. 

Plus on dit que la musique de Claude Debussy est impressionniste, moins on se demande pourquoi est-ce qu’il faisait quelques vagues avec ses motifs, par quelles motivations en venait-il à rester dans un certain flou. Et moins on se demande, plus on se laisse plomber par les étiquettes les plus massives, plus on se détourne des subtilités, des légèretés. Et si, précisément, les partitions de Debussy étaient restées dans les vagues de l’impressionnisme par souci de légèreté, avec l’espoir de défaire les pesanteurs qui pèsent sur le monde musical et l’essentiel de ses productions. Un musicologue a regardé de plus près le catalogue des œuvres de Debussy pour y découvrir que les œuvres humoristiques y sont nombreuses, presque prépondérantes : auteur de L’humour de Claude Debussy paru aux éditions Hermann, Benjamin Lassauzet est l’invité de ce numéro « Alléger » de Métaclassique.