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Dans Métaclassique, David Christoffel veut décloisonner la parole sur la musique classique et en repousser les limites. Fabuler, rajeunir, consoler, orner : chaque semaine, l’émission offre une variation radiophonique autour d’un verbe qui sert de ligne de fuite pour une traversée inédite. D’un numéro à l’autre, l’émission accueille des témoignages de musiciens, des entretiens avec des musicologues ou des créations radiophoniques avec des enfants ou des étudiants.
Au milieu des années 1820, Henri Berton reprochait à Rossini de faire de la musique trop mécanique. Le travail a la chaîne n’avait pas encore été théorisé par les grands industriels américains, qu’on reprochait déjà au compositeur d’avoir des procédés huilés comme une usine capables de générer un opera en trois semaines. Deux siècles plus tard, il suffit de mettre un paquet de partitions d’un Bach, d’un Mozart ou d’un Rossini pour générer automatiquement d’autres œuvres dans le style dudit compositeur. Pour enquêter sur ce que l’intelligence artificielle peut générer en musique, nous avons installé les micros de Metaclassique à l’Ircam pour rencontrer Philippe Esling – maître de conférence à Sorbonne Université et chercheur à l’Ircam en intelligence artificielle musicale et Leopold Crestel, chercheur au Laboratoire Sony CSL.