Dans Métaclassique, David Christoffel veut décloisonner la parole sur la musique classique et en repousser les limites. Fabuler, rajeunir, consoler, orner : chaque semaine, l’émission offre une variation radiophonique autour d’un verbe qui sert de ligne de fuite pour une traversée inédite. D’un numéro à l’autre, l’émission accueille des témoignages de musiciens, des entretiens avec des musicologues ou des créations radiophoniques avec des enfants ou des étudiants.

Se demander si toutes les musiques ne sont pas soporifiques, c’est tout de suite répondre que : non. Se demander si toutes les musiques peuvent faire rêver, c’est d’office se dire : oui, forcément ! Mais si on est d’accord pour dire que les musiques peuvent faire rêver, peut-on s’entendre sur ce à quoi telle ou telle sonate fait rêver ? Chacun peut toujours se faire son film. Et si Untel fait son rêve tout seul dans son coin, il devra aller lui-même fouiller dans son for intérieur ce que ses rêves peuvent lui dire. Encore faut-il que les rêves veuillent dire quelque chose. Peut-être ne sont-ils que des images flottantes sans rapport les unes avec les autres, sans rapport même avec la vie du rêveur. Et : c’est peut-être à ce moment-là qu’ils auraient quelque chose de tellement : musical :

Alors, comme il peut y avoir beaucoup à se demander sur la signification des rêves et ce que la musique peut venir exciter ou – ou non – contenir à leur sujet, nous recevons cette semaine dans Métaclassique trois invités : l’historienne des rêves Jacqueline Carroy, la musicologue Elisabeth Brisson qui vient de publier Alban Berg au miroir de ses œuvres aux éditions Aedam Musicae et le philosophe de la musique Santiago Espinosa dont les ouvrages expliquent que la musique est inexpressive.