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Dans Métaclassique, David Christoffel veut décloisonner la parole sur la musique classique et en repousser les limites. Fabuler, rajeunir, consoler, orner : chaque semaine, l’émission offre une variation radiophonique autour d’un verbe qui sert de ligne de fuite pour une traversée inédite. D’un numéro à l’autre, l’émission accueille des témoignages de musiciens, des entretiens avec des musicologues ou des créations radiophoniques avec des enfants ou des étudiants
Pour rendre un témoignage plus poignant, on peut mettre des tremolos dans la voix. Cela permettra de donner plus d’épaisseur expressive à ce qu’on dit, au risque d’en mettre assez vite beaucoup trop. Si le vibrato souligne l’émotion, comment se fait-il qu’il en faille si peu pour arriver à l’excès aussi rapidement ? Dans Métaclassique, quand nous nous essayons à l’anatomie des composantes de l’expression musicale, nous essayons de nous y prendre poétiquement : en l’occurrence, pour comprendre pourquoi le vibrato peut buter sur ses limites, nous avons demandé à deux instrumentistes de fouiller dans leurs mémoires : à quel moment de l’histoire le vibrato est-il devenu suspect ? pourquoi ? Et comment font-ils eux-mêmes depuis pour déployer tel ou tel type de vibrato ?
C’est avec le bassoniste Pascal Gallois que nous allons passer le plus long temps de l’émission : c’est lui qui a souhaité que nous donnions d’abord la parole au guitariste Benoît Boivin – qui nous a proposé de démarrer l’émission par un extrait de la Mazurka Choro de Villa-Lobos dans l’interprétation de Julian Bream.