Dans Métaclassique, David Christoffel veut décloisonner la parole sur la musique classique et en repousser les limites. Fabuler, rajeunir, consoler, orner : chaque semaine, l’émission offre une variation radiophonique autour d’un verbe qui sert de ligne de fuite pour une traversée inédite. D’un numéro à l’autre, l’émission accueille des témoignages de musiciens, des entretiens avec des musicologues ou des créations radiophoniques avec des enfants ou des étudiants

Quand on essaye de se concentrer sur ce qui nous intrigue dans la musique, on peut s’attacher au souffle, à l’étirement d’une phrase, à la couleur de l’instrument, au mouvement des résonances de telle note ou aux gestes évocateurs dont l’interprète soutient son jeu musical… Autant de phénomènes que ne relèvent pas les analystes de la partition, mais que peuvent relever les auditeurs.  On n’a pas toujours recours à des concepts estampillés, mais on ne s’en tient pas pour autant aux seules impressions : on produit des catégories, on génère des points d’attention spécifiques. Des gestes, des mouvements… Pour évoquer le renouvellement des catégories d’écoute de la musique, nous recevons François Delalande qui est l’auteur, aux Presses Universitaires de Rennes, du livre La musique au-delà des notes et Manon Decroix qui prépare, à l’Université Côte d’Azur, une thèse qui cherche des « Clés pour l’analyse du poème symphonique romantique ».