La première partie de ce concert s’ouvre sur un duo, Sages comme des sauvages, dont vous avez très certainement entendu le titre « Lailakomo » qui passait régulièrement sur les ondes il y a quelques mois. Il s’est construit lors de « Vacailles » (vacances-travail) alors que chacun menait des projets musicaux personnels. Après quelques morceaux chantés à deux voix et des voyages dont ils rapportent instruments et airs folkloriques, ils jouent une musique sans artifices et métissée aux accents de maloya, de calypso ou encore de rebetiko. Leur nom vous interpelle? Ils ont écrit ce jeu de mots pour évoquer la sagesse de celui – l’autre – qui est considéré comme barbare.
En deuxième partie, vous découvrirez Christine Salem, une figure féminine majeure du maloya, un chant rebelle hérité des esclaves et censuré jusqu’au années 80. Cette jeune femme intransigeante d’origine réunionaise n’a jamais faibli sur les questions d’engagement et d’indépendance. Son blues, teinté de sa voix caverneuse, est symbolique de cette force quasi farouche pour la liberté de création et d’expression.