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Etienne Gasche, professeur d’histoire et géographie en Loire-Atlantique, a consacré de nombreux travaux écrits à la mémoire des Résistants et des Déportés du département (Maquis de Saffré, 50 Otages et Destins de déportés) ainsi que des documentaires vidéo et une évocation théâtrale. Il a consacré également de nombreux ouvrages à la Bretagne médiévale. Enfin Etienne Gasche anime depuis 10 ans sur Alternantes FM l’émission Bouquins en Bretagne en compagnie de Daniel Raphalen.
Son nouvel ouvrage intitulé « Saffré, 28 juin 1944, la mémoire des maquisards » est publié aux éditions Coiffard.
Juin 44 : à quarante kilomètres au nord de Nantes, en forêt de Saffré, 300 maquisards attendent un parachutage d’armes. Ce parachutage aura bien lieu, le 29 juin dans la soirée. Malheureusement, depuis la veille, le maquis a été vaincu par l’armée allemande et les collabos : 13 tués, 27 prisonniers fusillés dès le lendemain, 2 prisonniers assassinés dans la prison de Nantes, des dizaines de morts en Déportation. Le drame du Maquis de Saffré est entré dans l’histoire. Cet épisode des combats de la Libération est désormais un monument de la mémoire régionale. L’auteur, qui habite près de Saff ré, avait consacré un ouvrage à cet événement il y a une trentaine d’années. Aujourd’hui, à la lumière de documents retrouvés récemment et d’entretiens avec des dizaines d’acteurs et de témoins, il lui a semblé indispensable d’écrire un livre nouveau, entièrement revu,plus juste, plus précis et plus complet. Des photos et de nombreux documents inédits illustrent l’ouvrage.
Dans cette émission vous entendrez de nombreux témoignages de personnes ayant vécu ce drame, certaines, pour la plupart, sont décédées aujourd’hui.
Lorsque j’ai commencé à enseigner au collège Stendhal, à Nantes, j’ai apprécié particulièrement ous sautent encore parfois à la figureier, et des bribes de cet « hier » nun collègue d’anglais, Philippe Chauvin, pour ses conseils avisés et sa discrétion . Un jour il m’a raconté ses souvenirs du jour où les allemands sont arrivés à Saffré pour liquider le maquis. Philippe devait avoir cinq ans et il se souvenait d’avoir traversé le bourg dans toute sa longueur en courant tellement il a eu peur.
Plus tard, en visitant le mémorial de Saffré, la photo de monsieur Chauvin, une des treize victimes, m’a aussitôt fait penser à mon collègue, tant la ressemblance était frappante….
C’était h
C’était hier mais parfois des bribes, des éclats, de cet « hier » nous sautent encore à la figure.