deviCe mois de juin sera consacré à nous les femmes, à des livres qui nous parlent ou qui parlent de nous. Cette semaine ce sera Ananda Devi qui nous le raconte, dans un livre appelé «Le Sari vert», publié chez Gallimard en 2009. Le livre nous transporte à Curepipe, petite ville froide et humide de l’île Maurice ; c’est là, « au fond de cette tourbe », chez sa fille, que le narrateur, vieillard rongé par le cancer, a choisi d’aller mourir. Cet homme malade que la vieillesse assigne à résidence et déchéance, c’est le « Dokter-Dieu » qui, des années durant, a soigné les familles de l’île, faisant naître dans le regard des malades et des leurs la vénération tant désirée. Et dans le huis clos terrible qui se met en place entre le vieil homme, sa fille et sa petite-fille, les souvenirs refont surface, travaillent, interpellent… Des souvenirs qui dessinent par éclairs le portrait d’un tortionnaire .

Une chronique de Gwen Moullec-Le Thérisien.